Itron après Eurosérum, retrouvez une veille des principales grèves du
département.
GRÈVES EN SAÔNE-ET-LOIRE
Itron après Eurosérum, retrouvez une veille des principales grèves du
département.
JSL - 10
décembre 2022 - H. Blanchard
Photos:
JSL/Hervé Blanchard
Grève chez Weldom : des salariés dénoncent des salaires trop bas et stagnants
Venus de 4 magasins de la région, une quinzaine de salariés de l’enseigne Weldom ont organisé un piquet de grève devant le site de Gueugnon. Ils dénoncent des salaires faibles, des effectifs insuffisants et des évolutions inexistantes.
« J’ai été embauchée ici il y a 24 ans et je ne touche pas plus que celles et ceux qui rentrent aujourd’hui. Ah, si, j’ai touché une prime d’ancienneté de… 15 € bruts, vous vous rendez compte ! Dans ce groupe, il n’y a aucune évolution possible » : ce témoignage, entre colère et ironie, c’est celui d’une salariée de l’enseigne Weldom. Avec une quinzaine de ses collègues, elle a participé, devant le magasin de Gueugnon, ce samedi 10 décembre, à un mouvement de grève qui dépasse le seuil du Charolais, comme l’explique Jean-Luc Cartet, salarié à Marcigny : « celles et ceux qui protestent aujourd’hui ici, viennent des magasins de Marcigny, Luzy, Dompierre-sur-Besbre et Gueugnon. Mais le mouvement (...)
5, 8 et 11 octobre
2022 - grèves dans les raffineries
29 septembre 2022 -
journée de grève et de manifestation septembre 2022
Grève
nationale le 29 septembre - vue de Mâcon
Mâcon Infos - 16
septembre 2022 - R. B.
Photos:
Michel (LFI) puis Mâcon Infos
MÂCON
: Les soignants.es toujours aussi mal traités.es,
l'hôpital de plus en plus exsangue alerte la CGTiste
Eve Comtet-Sorabella, infirmière, représentante CGT
du personnel, annonce deux journées de mobilisation
à la fin du mois. Elle revient sur les conditions de
travail des personnels et évoque un mouvement de
grande démission.
« Une intersyndicale adressait en mars une lettre
ouverte au maire, au député, et au directeur de
l'ARS pour faire usage de leur droit d'alerte quant
à l'absentéisme qui impactait l'EHPAD de la
Providence. Pas de réponse... » entamait la
représentante syndicale.
2016, mobilisation syndicale pour les EHPAD ; 2019,
grève historiques des personnels des services
d'urgence ; 2020 et 2021, crise sanitaire accélérant
l'effondrement de l'hôpital public. Après tout cela,
pas de changement notable déplore-t'elle. « En
EHPAD, pas d'adaptation au vieillissement des
résidents. On continue avec des moyens constants à
s'occuper de gens qui perdent pourtant en autonomie.
Pas de grille d'évaluation des dépendants. L'ARS,
qui décident des enveloppes financières accordées
aux établissements à partir d'un état prévisionnel
des recettes et des dépenses, peut encourager un
établissement à payer un équipement ou du personnel
supplémentaire sur ses fonds propres et lui
reprocher un an après d'aggraver sa dette... On
marche sur la tête. En ce moment, le gouvernement se
focalise sur la retraite et l'énergie et se moque
bien de la santé. Rien ne change malgré ce qui s'est
passé depuis 2019. »
Pour ce qui concerne les salaires des soignants et
des conditions de travail, « l'augmentation du point
d'indice de 3,75 % est bien dessous de ce que
demande la CGT. La prime covid, avec des salaires si
faibles, c'était bien la moindre des choses après ce
que nous avons traversé et les 12 ans de gel de
l'indice. Et c'est une prime, qui ne sera donc pas
comptée dans le calcul de la retraite... Par
ailleurs, il n'y pas de prise en compte de la
pénibilité. »
Résultat : 10 % d'absentéisme en 2021 et une forte
probabilité pour ce taux soit au dessus de 10 en
2022. Rien n'est fait, selon l'infirmière
syndicaliste, pour encourager les gens à travailler
à l'hôpital. « Nous sommes dans un mouvement de
grande démission » dit-elle avec beaucoup
d'inquiétude. « Les demandes de renseignements pour
se mettre en disponibilité sont de plus en plus
nombreuses. »
Elle évoquait aussi la mise en place récente d'un
logiciel de gestion des remplacements : Hublo. «
Cela encourage les heures supplémentaires. La
perversité de ce système vient du fait qu'il devient
plus intéressant de travailler à 80 % et de
compléter par des heures sup mieux rémunérées que
d'être à temps plein. Où sont les valeurs dans tout
cela, l'esprit du service public de santé ?! »
Autre sujet abordé au cours de ce point presse de
rentrée, la régulation des urgences par le coup de
fil préalable au 15 entre 18h et 00h00. « C'était
incontournable ici. C'est bien pour maintenir le
service en état de fonctionnement. Pour autant, cela
pose des questions quant à la vocation des Urgences,
normalement ouvert 24h sur 24 à tous sans condition.
On évite ainsi toujours la question des moyens
attribués la mission de l'hôpital. »
Le bilan des hospitalisations depuis la mise en
place de cette régulation devrait être connu en
octobre.
« Nous vivons le 3ème contre-coup du covid »
concluait-elle, « ce qui provoque ce que j'ai appelé
tout à l'heure la grande démission. Jusqu'où
irons-nous comme ça ?... »
Pour continuer à alerter, la CGT appelle à deux
journées de mobilisation les 22 et 29 septembre. Un
rassemblement devant l'hôpital est programmé à 14h30
le 22, à 10h devant la préfecture le 29.
Précisons que la CGT n'a pas signé le Ségur de la
santé et qu'elle demande la réintégration des
soignants.es suspendus.es.
SENNECÉ-LES-MÂCON
: Barrage filtrant à l'entrepôt de Carrefour supply
chain, les salariés entrent en grève
Suite aux dernières négociations annuelles
obligatoires (NAO), la CGT et la CFDT ont appelé les
salariés des entrepôts de Carrefour supply chain à
entrer en grève.
Selon notre contact sur place, en France, dans 17
entrepôts sur 20 les salariés sont en grève, pour
certains depuis le 7 septembre. « La direction nous
propose une augmentation de 2 %. C'est évidemment
insuffisant compte tenu du contexte d'inflation. Les
dividendes ont augmenté eux de 37 %... »
Les grévistes ont débuté leur mouvement ce soir à
22h00. Certains grévistes ont mis en place en place
un barrage filtrant à la sortie de l'entrepôt.
Le Journal de
Saône-et-Loire - 27 juin 2022 - A. Wagnon
Le
mouvement de grève continue et se durcit chez Itron
Lancé mercredi dernier, le mouvement de grève se
poursuit en ce début de semaine chez Itron, société
spécialisée dans la production de compteurs d’eau
intelligents, qui emploie plus de 400 personnes à
Mâcon.
Ce lundi matin, une cinquantaine de salariés,
principalement de l’unité de production, étaient
positionnés devant l’entrée de l’usine Itron de
Mâcon, située rue Ampère. Soutenus par la CGT, ils
poursuivent leur mouvement de grève entamé mercredi
dernier.
« 200 euros bruts par mois »
Les grévistes réclament des augmentations de
salaires dans un contexte national « de forte
inflation » et de « baisse du pouvoir d’achat ». «
Notre revendication principale, c’est une hausse de
200€ bruts par mois », indique une déléguée CGT. « A
la production, nous ne pouvons pas télétravailler,
relate un salarié mâconnais. L’augmentation du prix
de l’essence, nous la subissons tous les jours ».
La situation « bloquée »
Au quatrième jour de grève, la situation semble
bloquée entre grévistes et direction. « La direction
veut négocier si on lève la grève, indique un
salarié. Mais on ne veut pas lâcher sans rien
obtenir en retour ». « Nous souhaitons maintenir la
réunion sur les NAO prévues le 1er juillet »,
insiste la déléguée locale de la CGT.
La direction rappelle « une hausse de 3,72% au 1er
janvier »
Il y a quelques jours, Laurent Sanchez, directeur
Europe et Moyen-Orient d’Itron, avait indiqué dans
nos colonnes que le groupe avait validé « hausse des
salaires de 3,72 % au 1er janvier 2022 ». « Nous
sommes conscients des problèmes liés à l’inflation
pour nos salariés, ajoutait Laurent Sanchez. C’est
pour cela que nous avons anticipé cette augmentation
au 1er janvier plutôt qu’au 1er avril. La société a
toujours proposé des hausses supérieures à
l’inflation ».
Depuis le début de la grève, la production est
fortement impactée et ralentie sur le site
industriel. A Mâcon, Itron emploie plus de 400
personnes, dont une cinquantaine d'intérimaires.
Saint-Martin-Belle-Roche
- Eurosérum, et la lutte s'amplifie...
En février dernier qui aurait pu prétendre que les
salariés d’Eurosérum en seraient à se lancer dans
une grève reconductible à la semaine, depuis début
mai.
Il faut l’admettre, l’annonce de la fermeture du
site subi en début d’année et entrainant la
destruction de 119 emplois, sans compter les temps
partiels, intérimaires et les répercussions sur les
emplois collatéraux (sous-traitants, commerces,
écoles …) avait fait l’effet d’une véritable bombe.
De multiples actions ont depuis été lancées au sein
du personnel de l’entreprise en dehors du schéma
classique, assemblées générales, tractages,
rencontres syndicales, rencontres avec les instances
administratives locales et départementales,
manifestations lors du salon de l’agriculture de
Paris, réunion avec la direction du Groupe…
La clôture le long de l’ancienne Nationale 6
recouverte de banderoles, de poupées symbolisant les
119 laissés pour solde de tout compte à brève
échéance, d’une fresque « street art » réalisée
gracieusement par un artiste local, s’ajoutant à
cela la création d’une association pour récolter des
fonds d’aides sociales et des œuvres artistiques
offertes par des peintres, des photographes et
autres artistes en vue d’une vente aux enchères en
septembre ou octobre prochain et, dernière en date,
la réalisation d’un clip vidéo qui vient d’être
tourné et qui sera dévoilé en juin… Que d’actions de
longue haleine qui ont amené les salariés à se
lancer dans un mouvement de grève depuis le 5 mai,
mouvement discret au départ car en pleine continuité
des actions syndicales officielles, des réunions du
personnel avec la direction générale de Paris, le
Groupe SODIAAL, la plus grande Coopérative Laitière
Française.
« Encore une fois ces 119 salariés et leurs familles
vont servir de variables d’ajustement pour que
SODIAAL, aidé pour l’occasion du fameux cabinet MC
KINSEY, réalise son projet d’adaptation de son parc
industriel ! Elle, SODIAAL, qui prône, en vitrine,
les valeurs humaines et sa responsabilité sociétale
! » disent amèrement les responsables CGT.
Il aura fallu une réunion de négociation le 4 mai
dernier pour se rendre compte qu’aucune proposition
de la direction n’allait dans le sens des
revendications collectives. Ainsi, l’assemblée
générale dès le lendemain sur le site de
Saint-Martin-Belle-Roche votait le début de la grève
après des mois de relatif calme dans une continuité
du travail quotidien et même des acceptations
d’heures supplémentaires suivant le flux des
arrivées des denrées et des commandes engagées.
Un sentiment de ras-le-bol des salariés…
Le silence de la direction après la décision du
mouvement de grève, l’échec d’une réunion à Paris
pour débloquer la situation, le sentiment d’absence
complète d’entente possible entrainent un sentiment
de ras-le-bol des salariés qui ressentent une
amertume grandissante.
« Les services de l’État, de la DDETS, de la
Préfecture, l’expert mandaté par les syndicats, le
député et les maires des communes alentours semblent
eux-mêmes démontés face à une direction de SODIAAL
qui ne veut rien entendre et semblent se blinder
pour éviter d’autres PSE à l’avenir. Il faut bien
comprendre qu’avec l’autre site Eurosérum en France
(Campbon en Loire-Atlantique) ce sont 316 licenciés
qui sont impactés par le PSE (Plan de Sauvegarde de
l’Emploi) actuel. Le site de Quimper entame en ce
moment un débrayage face à l’absence complète de
visibilité, les employés n’ont plus rien à perdre et
une grande solidarité entre eux va jusqu’à étonner
dans le bon sens des responsables d’entreprises.
Alors qu’une crise alimentaire internationale pointe
à l’horizon, malnutrition, famine, avec les
changements climatiques et la guerre en Ukraine des
produits alimentaires sont jetés en ce moment sur
les sites d’Eurosérum et vont en méthanisation. Pour
la nutrition infantile, Eurosérum propose pourtant
une gamme complète d’ingrédients laitiers, adaptée à
la majorité des laits infantiles nécessaires dans
les premiers âges. Pays en état de guerre, pays
sous-développés, pays en crises financières, tous
ont besoin de productions d’ingrédients laitiers,
même (et c’est peu dire) les Etats-Unis en manque de
lait actuellement et qui font appel au monde entier
pour leur en fournir en quantité industrielle. » Des
propos recueillis des délégués syndicaux sur le
site.
La CGT Eurosérum appelle l’ensemble des habitants de
notre région ainsi que les élus locaux à les
soutenir dans leur lutte pour le maintien de leur
site.
Grève
dans l'éducation nationale : 200 manifestants réunis
devant l'Inspection académique
Le moment est historique. Parents d'élève,
enseignants.es et personnel de direction étaient
mobilisés pour la même cause ce 13 janvier 2022,
celle d'une école juste et libérée des pesanteurs et
contraintes envahissantes de l'administration. Pour
cela, ils demandent des moyens et d'être entendus
par le ministre.
Accablés par les protocoles successifs pour lesquels
ils apprennent les changements dans les médias et
dont ils prennent connaissance à la dernière minute,
accablés par le manque de profs et d'équipements de
protection fiables, accablés par les lourdeurs
administratives, les enseignants.es et
directeurs.trices d'école ont fait savoir leur
ras-le-bol cet après-midi devant au pied de la cité
administrative où se trouve l'inspection académique.
« Pas de négociation avec le ministre Blanquer, il
est dans le déni permanent. Mais ce n'est pas
nouveau, c'est son mode de gouvernance. Sauf que là,
avec la crise sanitaire, les difficultés ont
augmenté et sont plus pesantes que jamais » alertent
les représentants syndicaux, appelant chacun et
chacune à témoigner, à parler. « C'est nous qui
tenons l'école ! Pas vous M. le ministre » lâchait
Nathalie Bourceret (FO) applaudie par les
manifestants.es.
On a évidemment pensé aussi aux enfants en ce jour
de grève : « Nous avons eu une formation récemment
sur la posture bienveillante et sécurisante vis à
vis des élèves. Et bien sachez que quand on les
envoie faire des tests tous les deux jours, je n'y
arrive plus. Au contraire, je suis malade pour eux »
lançait une enseignante.
« Ces tests PCR successifs, tous les deux jours,
quand un élève est covid positif dans une classe, à
ce niveau-là, on est dans la maltraitance »
confirmait une directrice d'école.
« L'école ouverte, c'est bien joli, mais faut avoir
les moyens nécessaires pour qu'elle fonctionne
normalement. Aujourd'hui, on fait de la garderie.
C'est ça l'école républicaine ? Tout le monde est
sous pression. Et le ministre qui ose dire qu'on
manifeste contre un virus !.. L'école est sinistrée
non pas par un virus mais par une politique. Il est
temps qu'il ouvre les yeux. »
D'autres journées de mobilisation sont envisagées
dans le mois de janvier ? « pour ne pas que ce 13
janvier ne serve-t'a rien » – notamment le 22
janvier, un samedi, pour une mobilisation avec les
parents d'élève. Les détails de cette journée ne
sont pas encore définis.
Les syndicalistes ont évoqué également la journée du
27 janvier, avec une mobilisation de toute la
fonction publique.