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octobre 2022 - témoignage de Jean-Marie Guilbert sur le
service psychiatrique.
Un contexte de pénurie et de luttes
16/09/2022 - Ève
Comtet Sorabella
MÂCON
: Les soignants.es toujours aussi mal traités.es, l'hôpital
de plus en plus exsangue alerte la CGTiste
Eve Comtet-Sorabella, infirmière, représentante CGT du
personnel, annonce deux journées de mobilisation à la fin du
mois. Elle revient sur les conditions de travail des
personnels et évoque un mouvement de grande démission.
« Une intersyndicale adressait en mars une lettre ouverte au
maire, au député, et au directeur de l'ARS pour faire usage
de leur droit d'alerte quant à l'absentéisme qui impactait
l'EHPAD de la Providence. Pas de réponse... » entamait la
représentante syndicale.
2016, mobilisation syndicale pour les EHPAD ; 2019, grève
historiques des personnels des services d'urgence ; 2020 et
2021, crise sanitaire accélérant l'effondrement de l'hôpital
public. Après tout cela, pas de changement notable
déplore-t'elle. « En EHPAD, pas d'adaptation au
vieillissement des résidents. On continue avec des moyens
constants à s'occuper de gens qui perdent pourtant en
autonomie. Pas de grille d'évaluation des dépendants. L'ARS,
qui décident des enveloppes financières accordées aux
établissements à partir d'un état prévisionnel des recettes
et des dépenses, peut encourager un établissement à payer un
équipement ou du personnel supplémentaire sur ses fonds
propres et lui reprocher un an après d'aggraver sa dette...
On marche sur la tête. En ce moment, le gouvernement se
focalise sur la retraite et l'énergie et se moque bien de la
santé. Rien ne change malgré ce qui s'est passé depuis 2019.
»
Pour ce qui concerne les salaires des soignants et des
conditions de travail, « l'augmentation du point d'indice de
3,75 % est bien dessous de ce que demande la CGT. La prime
covid, avec des salaires si faibles, c'était bien la moindre
des choses après ce que nous avons traversé et les 12 ans de
gel de l'indice. Et c'est une prime, qui ne sera donc pas
comptée dans le calcul de la retraite... Par ailleurs, il
n'y pas de prise en compte de la pénibilité. »
Résultat : 10 % d'absentéisme en 2021 et une forte
probabilité pour ce taux soit au dessus de 10 en 2022. Rien
n'est fait, selon l'infirmière syndicaliste, pour encourager
les gens à travailler à l'hôpital. « Nous sommes dans un
mouvement de grande démission » dit-elle avec beaucoup
d'inquiétude. « Les demandes de renseignements pour se
mettre en disponibilité sont de plus en plus nombreuses. »
Elle évoquait aussi la mise en place récente d'un logiciel
de gestion des remplacements : Hublo. « Cela encourage les
heures supplémentaires. La perversité de ce système vient du
fait qu'il devient plus intéressant de travailler à 80 % et
de compléter par des heures sup mieux rémunérées que d'être
à temps plein. Où sont les valeurs dans tout cela, l'esprit
du service public de santé ?! »
Autre sujet abordé au cours de ce point presse de rentrée,
la régulation des urgences par le coup de fil préalable au
15 entre 18h et 00h00. « C'était incontournable ici. C'est
bien pour maintenir le service en état de fonctionnement.
Pour autant, cela pose des questions quant à la vocation des
Urgences, normalement ouvert 24h sur 24 à tous sans
condition. On évite ainsi toujours la question des moyens
attribués la mission de l'hôpital. »
Le bilan des hospitalisations depuis la mise en place de
cette régulation devrait être connu en octobre.
« Nous vivons le 3ème contre-coup du covid » concluait-elle,
« ce qui provoque ce que j'ai appelé tout à l'heure la
grande démission. Jusqu'où irons-nous comme ça ?... »
Pour continuer à alerter, la CGT appelle à deux journées de
mobilisation les 22 et 29 septembre. Un rassemblement devant
l'hôpital est programmé à 14h30 le 22, à 10h devant la
préfecture le 29.
Précisons que la CGT n'a pas signé le Ségur de la santé et
qu'elle demande la réintégration des soignants.es
suspendus.es.
Mâcon Infos
Patrick Monin et
Catherine Amaro, candidats NUPES aux législatives /// JSL -
Johan BOZON - 16 juin 2022
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Patrick Monin (Nupes) : « On a besoin de cet hôpital
public »
Ce jeudi, Patrick
Monin, candidat Nupes dans la première
circonscription, était présent devant le centre
hospitalier de Mâcon.
Ce jeudi matin,
c’est devant le centre hospitalier de Mâcon que
Patrick Monin et ses équipes ont tracté. Un lieu
symbolique pour le candidat Nupes sur la 1re
circonscription. « Nous voulons dire notre soutien
à l’hôpital public, à ses soignants. Et notre
inquiétude face à l’abandon de cet outil public
merveilleux », clame le maire écologiste d’Azé.
« Il va falloir agir. M. Macron a cassé l’hôpital »
« On constate qu’il y a une abstention de 50 %. On
peut s’interroger. Quand on tracte, on s’aperçoit
que ce n’est pas du désintérêt, que les gens sont
politisés… Mais ils n’ont plus confiance, sont
dépités. L’hôpital public est le révélateur de cette
colère. Il y a deux ans, trois ans, on applaudissait
les médecins, les infirmières, les aides-soignantes…
Aujourd’hui, plus rien, les métiers ne sont plus
attractifs, les personnels sont épuisés et il n’y a
pas de solution ». Patrick Monin poursuit : « Macron
a eu 5 ans pour faire ça. Il a augmenté les salaires
avec une prime de 183 euros alors qu’il a maintenu
le blocage du point d’indice à 4,68 euros ». Il
ajoute : « Il va falloir agir. M. Macron a cassé
l’hôpital en supprimant 17 600 lits sur 5 ans. »
Une meilleure rémunération plus pour d’attractivité
La Nupes entend donc agir sur plusieurs tableaux.
Par exemple en travaillant avec les syndicats de
médecin pour des conditions plus attractives et une
répartition égalitaire sur le territoire.
Autre volonté pour rendre attractif les métiers du
soin : dégeler le point d’indice et le passer à 6
euros. « Ce qui fait des augmentations certes
conséquentes mais permettra à des infirmières, des
aides-soignantes… de rester dans le public. On a
besoin de cet hôpital public ».
Dernières propositions : revenir à la retraite à 55
ans eu égard à la pénibilité de ces métiers et
recruter le plus rapidement possible 100 000
soignants. « Entre 2017 et 2022, les 500 plus
grandes fortunes françaises ont gagné 500 milliards
d’euros. De l’argent pour les riches, on en trouve,
quand c’est pour le service public on n’en trouve
pas. Je suis assez surpris », lance Patrick Monin.
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Mâcon Infos -
29/05/2019 - R. Bretin
HÔPITAL
DE MÂCON : Les personnels des Urgences en grève illimitée
Les différents personnels du service des Urgences ont
manifesté leur colère, comme annoncé, ce mardi 28 mai à
midi, pendant les cinq minutes autorisées (les personnels
sont assignés pour assurer la continuité du service).
Infirmers.ères, ambulanciers.ères, aides-soigants.tes,
bancardiers.ères, agents de service et secrétaires se sont
réunis devant l'entrée des Urgences pour se faire entendre.
Ils ont ensuite fait un tour dehors pour se rendre devant
l'hôpital.
Le décor était planté ce midi !... en arrivant aux urgences,
un mannequin git sur un lit d'hôpital, affublé d'un masque
de tête de mort. Trois mètres plus loin, le cercueil
l'attend. « C'est ce qui va arriver si ça continue... on
peut arriver à un accident » entendait-on dans les rangs des
grévistes. « Si ça continue »... entendez « la surdité et le
mépris de l'institution ». Visée directement ce mardi : la
ministre de la Santé.
Le mouvement est national mais les personnels des Urgences
de Mâcon ont souhaité y participé. De mémoire de
soignants.tes, on n'avait jamais vu la colère des
urgentistes s'exprimer ainsi à Mâcon. Le malaise est
profond, très profond : locaux inadaptés (pas de salle
d'attente aux urgences pédiatriques, pas d'intimité possible
pour une maman qui allaite dans le service, surveillance
difficile des enfants dans le service compte tenu de la
configuration des lieux, manque de personnel, manque de lits
aux urgences) ; manque de personnel (le personnel des
urgences pédiatriques demandent un poste d'infirmier
d'organisation et d'accueil 24h/24h et 7j/7j – aujourd'hui,
une personne de 11h à 23h ; pas d'auxiliaire puéricultrice
la nuit en dehors des périodes hivernales, pas de
brancardage - « lorsque nous accompagnons un patient la nuit
à un examen, plus personne aux urgences. ») ; aucune
valorisation financière. Telle est la situation dépeinte par
les grévistes.
« Nous défendons la qualité du service public, qui est
gravement mise à mal. On ferme des lits alors que l'activité
augmente tous les ans. En 20 ans en France, le nombre de
passages aux urgences a doublé. A Mâcon, ce nombre peut
atteindre 160 sur une seule journée. Nous sommes sur des
chiffres de 140 à 160 passages/jour. Les patients sont
parfois stockés, amassés là, en attente d'un lit. Il y a une
perte d'humanité et de dignité. Les gens s'en plaignent, à
juste titre. La structure est inadaptée, on mélange tout le
monde car on ne peut faire autrement, les gens qui arrivent
et les gens qui attendent. Tout cela est source de risque et
d'erreurs. On nous parle de changements en 2027, mais nous
ne tiendrons pas jusque là ! Ce ne sont pas des projets que
nous attendons mais des actions. »
Face à ces contraintes pesantes, aucune reconnaissance
salariale déplorent les grévistes. « Nous cumulons les
pénibilité et n'avons aucune bonifications. Le temps de
travail de nuit est très peu valorisé, 1,07€ de l'heure !
50€ le dimanche. Les urgences ont fait face à 44 614
passages en 2018, sans la pédiatrie ! C'est en augmentation
tous les ans. »
Dans ces conditions, les personnels ont le sentiment de
travailler pour la gloire, sans la reconnaissance. « Les
arrêts maladie causés par le travail se multiplient. Le
corps est fatigué. Les femmes enceintes s'arrêtent plus tôt.
Et nous devons pallier l'absentéisme dans une service qui
est spécialisé. Les difficultés de remplacement sont
d'autant plus importantes. Nous demandons 300€ de plus par
mois. »
Le mouvement, initié par le Samu-Urgences de France (qui
écrivait à la ministre Agnès Buzyn le 21 mai pour l'alerter
sur l'épuisement des personnels urgentistes « Les Structures
de médecine d'urgence sont à point de rupture jamais atteint
comme en témoignent les multiplent mouvements sociaux
initiés à travers le pays. Après la saturation des services,
c'est la saturation des personnels qui n'acceptent plus de
travailler dans des conditions désormais incompatibles avec
la qualité et la sécurité des soins. Nous sommes extrêmement
inquiets sur l'été à venir.), est donc appelé se poursuivre
et se durcir ont prévenu les grévistes. Les Mâconnais
pourraient bien suivre les traces de leurs collègues de
Chalon...
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