Créé en 1984 à Lyon, sous le
nom de Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix et
les Conflits (CDRPC), l’Observatoire des armements a pour
objectif d’étayer les travaux de la société civile sur les
questions de défense et de sécurité et ce, dans la perspective
d’une démilitarisation progressive.
Désormais,
il existe une antenne de l'Observatoire à Mâcon !
Adresse
de la permanence : à venir
Contact
local : Arnaud Milanese
(administrateur@maconclunyenlutte.fr)
L’Observatoire des armements
constitue :
un centre d’expertise et d’information indépendant à
travers notamment ses publications, son site Internet et
la Lettre Damoclès,
un outil pour la médiation et l’action dans le cadre de
campagnes d’opinion et de relations avec les autorités
publiques.
L’Observatoire travaille sur deux axes prioritaires :
les transferts et l’industrie d’armement,
les armes nucléaires et leurs conséquences.
Sa volonté est de favoriser une politique de transparence
et de contrôle démocratique sur les activités militaires de
la France et de l’Europe.
Créé en 1984 à Lyon, sous le
nom de Centre de Documentation et de Recherche sur la Paix
et les Conflits (CDRPC), l’Observatoire des armements a pour
objectif d’étayer les travaux de la société civile sur les
questions de défense et de sécurité et ce, dans la
perspective d’une démilitarisation progressive.
Désormais,
il existe une antenne de l'Observatoire à Mâcon !
Adresse
de la permanence : à venir
Contact
local : Arnaud Milanese
(administrateur@maconclunyenlutte.fr)
L’Observatoire des armements
constitue :
un centre d’expertise et d’information indépendant à
travers notamment ses publications, son site Internet et
la Lettre Damoclès,
un outil pour la médiation et l’action dans le cadre de
campagnes d’opinion et de relations avec les autorités
publiques.
L’Observatoire travaille sur deux axes prioritaires :
les transferts et l’industrie d’armement,
les armes nucléaires et leurs conséquences.
Sa volonté est de favoriser une politique de transparence
et de contrôle démocratique sur les activités militaires de
la France et de l’Europe.
La France, fournisseur en armes pour la Turquie !
Metravib Défense, une entreprise qui fabrique des armes à Limonest (69).
Elle équipe notamment en radars numériques les blindés légers de la firme turque Otokar, engagés dans la "protection" de la frontière turque de la Syrie. Ces blindés font régulièrement des incursions sur le territoire syrien pour réprimer les populations Kurdes du Rojava (repérés notamment en juin 2020). En cas d'invasion terrestre, si la France n'intervient pas, elle sera fort probablement présente par ses armes... côté envahisseurs !
Source: Observatoire des Armements (doc. "La guerre se fabrique près de chez vous")
18
octobre 2022 - Damoclès 164-5
Salon du livre libertaire de Cluny - 15 octobre, 18h
L'observatoire des Armements
La conférence d'ouverture était
assurée par Tony et Sayat, venus présenter le travail de
l'Oberservatoire. Comme son site l'indique, cette association,
créée en 1984 à Lyon, sous le nom de Centre de Documentation
et de Recherche sur la Paix et les Conflits (CDRPC), vise à
documenter les travaux de la société civile sur les questions
de défense et de sécurité "et ce, dans la perspective d’une
démilitarisation progressive".
L'Observatoire se donne deux tâches. D'une part, réunir un
maximum d'information sur la production et le commerce des
armes en France, pour en informer le public, via son site, des
conférences, des expositions, et sa publication périodique, la
Lettre de Damoclès. L'association possède également
différentes antennes dans le pays, et une personne du public a
pu nous faire part de l'avancement de la création d'un groupe
antimilitariste à Grenoble.
D'autre part, cette association propose sa médiation et son
aide dans la mobilisation de l'opinion et les relations avec
les autorités.
L'idée est ainsi de favoriser la plus grande transparence
possible et un véritable contrôle démocratique en la matière.
Tony et Sayat ont ainsi largement pu revenir sur l'ensemble
des facteurs qui favorisent, au contraire, l'immense opacité
qui entoure une industrie qui place la France au 3e rang
mondial des marchand d'armes (derrière les USA et la Russie),
passant de 6 à 15 milliards d'euros depuis Hollande (22
milliards prévus l'an prochain).
Ils ont également insisté sur le fait que le même flou, sinon
davantage, entoure le commerce de matériel de gestion des
foules et de maintien de l'ordre, domaine dans lequel la
France vend quasiment à nombre de dictatures.
6000 ouvrages, une centaine
d'abonnements à des revues, et quantité d'informations
collectées, le centre de Lyon constitue aussi un véritable
centre de documentation.
Tony et Sayat nous ont également présenté les Notes de
l'Observatoire, qu'il publie régulièrement, et met à
disposition sur son site. Le dernier (mai 2022), "La guerre
se fabrique près de chez vous", propose une information
précieuse sur les différents lieux de production d'armes en
Auvergne-Rhônes-Alpes. Une sorte de cartographie, comme il
en existe pour les groupes fascistes.
L'autre rapport illustré a fait suite aux remus provoqués au
Parlement, en 2019, sur les ventes d'armes au Yémen. Il
compare les différents systèmes de contrôle parlementaire
dans d'autres pays (notamment l'Allemange et le
Royaume-Uni), pour souligner les carences françaises en la
matière.
Enfin, Tony et Sayat ont rappelé combien les armées,
aujourd'hui, étaient engagées dans le soft power, pour
soigner leur image et préparer l'opinion à des montée en
puissance des budgets militaires. Cela commence par la
banalisation de la guerre (à notre avis, depuis la première
guerre en Irak). Mais cela passe aussi bien par son
esthétisation, via la fiction (l'armée française a monté la
Red Team, qui regroupe des auteurs de fiction visant à
promouvoir l'armée), le cinéma (l'armée américaine a un centre
d'aide à la réalisation implanté à Hollywood), et les séries
(l'armée française a cofinancé la série Le Bureau des
Légendes). Tony et Sayat nous ont rappelé l'existence
d'un article de Mediapart sur la question (j'ai retrouvé le
lien: article
de David Servenay, "L'armée française à l'assaut de nos
imaginaires", 31 août 2020).
La lutte en la matière est d'autant plus difficile que,
souvent, les conditions de travail pour les ouvriers sont plus
favorables dans ce type d'industrie que dans les autres, a
rappelé un membre du public, qui semblait en savoir long sur
la question...
Les discussions qui s'en sont suivies étaient nourries et
intéressantes, notamment autour de l'attitude à adopter à
l'égard de la guerre en Ukraine (la question de l'aide
militaire aux peuples agressés, une question aussi vieille que
Kropotkine, a rappelé un membre de l'assistance), de la
distinction entre guérilla citoyenne et guerre, ou de l'impact
de la fin du service militaire sur la présence de
l'antimilitarisme dans les mouvements militants.