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Décembre 2022  
  Janvier 2023


   Mâcon Infos - 24 janvier 2023
     


Réforme des retraites : 6 rassemblements en Saône-et-Loire le 31 janvier

Communiqué de l'intersyndicale de Saône et Loire (CGT, CFDT, FO, UNSA, CFE-CGC, Solidaires et FSU :

Une puissante mobilisation qui oblige au retrait

Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de 15 000 travailleuses et travailleurs, et de jeunes se sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté en Saône et Loire, dans le public comme dans le privé, contre la réforme des retraites de ce gouvernement.
Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des intérêts de la population. Elle ne s'y trompe pas, puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000 personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent à partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau de retraite qui permette de vivre dignement. Le message est très clair : le gouvernement doit renoncer à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et à l’accélération de l’augmentation de la durée de cotisation. D'autres solutions existent, elles ont malheureusement été balayées d'un revers de main.
L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son opposition à la réforme et sa détermination à avoir un système de retraite juste, financé aussi par un autre partage des richesses. Afin de renforcer et d’inscrire dans la durée cette première mobilisation massive, les organisations syndicales appellent dès à présent à une journée de grève et de manifestation interprofessionnelle.
L'intersyndicale départementale invite la population à signer massivement la pétition, et appelle à multiplier les actions et initiatives partout sur le territoire, dans les entreprises et services, dans les lieux d'étude, y compris par la grève, pendant la période du 23 janvier au 31 janvier. L’intersyndicale tiendra une conférence de presse le 23 janvier, jour de la présentation de la loi au conseil des ministres, et soutient l’ensemble des actions qui se mettront en place.
Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à préparer des assemblées générales pour discuter des poursuites de la mobilisation.
Et alors que le gouvernement appelle les organisations syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le pays, nous réaffirmons qu'il est et sera le seul responsable de cette situation puisque 9 travailleuses et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste et brutale.
Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce projet de réforme des retraites, c’est pourquoi l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de grèves et de manifestations interprofessionnelles le 31 janvier. L’intersyndicale départementale se réunira le 1er février à 10 h 00.

Les rassemblements intersyndicaux de la Saône et Loire
- Autun : 14h30 Parking de la gare
- Chalon : 14h30 Maison des syndicats
- Louhans : 10h00 Place de la Charité
- Mâcon : 14h30 Maison des syndicats
- Montceau : 14h30 Place de la Mairie
- Le Creusot : 14h30 Devant L’ALTO

   Chalon Infos - 22 janvier 2023
     


SUD éducation 21-71 répond au député de Saône et Loire, Rémy Rebeyrotte

Oui, soyons sérieux M. le Député
Le syndicat SUD éducation 21-71 répond ici à une tribune du député Rebeyrotte, publiée le 16 janvier dans Info Chalon, dans laquelle il invite à faire preuve de sérieux sur le dossier du projet de réforme des retraites.
Les millions de personnes qui ont manifesté ce jeudi 19 janvier contre ce projet, semblent avoir saisi l’injustice de cette réforme et le manque de sérieux de ceux qui la réclament. Revenons donc, si c’est encore nécessaire, sur certains arguments du député.
Par un raisonnement démographique simpliste, il avance la nécessité de cette réforme pour sauver dans la durée notre système de retraites. Le Conseil d’Orientation des Retraites, service du Premier Ministre, a au contraire réalisé différentes projections dans son rapport de septembre 2022 et aucune d’entre elles ne correspond à un scénario catastrophe, et ce jusqu’en 2070. Son président l’a à nouveau dit ce jeudi 19 janvier : "Les dépenses de retraites ne dérapent pas, elles sont relativement maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles diminuent plutôt à terme".
Il existe évidemment des mesures susceptibles de renforcer le financement de notre système social, sans obliger l’ensemble de la population à travailler deux ans de plus. En vrac et au choix :

-fin des exonérations et allègements de cotisations sociales patronales (elle assurerait une rentrée annuelle de 75 milliards d’euros dont 17 directement dans les caisses de retraite)
-mise en place d’une surcotisation sociale patronale équivalente à celle d’un taux plein sur l’emploi à temps partiel et d’une cotisation sociale sur les dividendes, affectées aux caisses de Sécurité Sociale
-augmentation des cotisations sociales patronales (0,8% de cotisation en plus assurerait 12 milliards d’euros en plus chaque année)
-vraie égalité salariale femmes / hommes (la revalorisation des rémunération des métiers féminisés rapporterait 14 milliards d’euros annuels aux caisses de retraites selon la Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse)
-augmentation des salaires (qui fait mécaniquement augmenter les rentrées de cotisations sociales)
-réduction du temps de travail hebdomadaire à 32h sans perte de salaire ni flexibilité avec une politique déterminée de création d’emplois dans les services publics (santé, éducation, écologie, culture…)
-rétablissement de l’Impôt de Solidarité sur la Fortune, vraie lutte contre l’évasion fiscale, taxation des super-profits …

Bien sûr, ces mesures s’inscrivent dans une politique de partage des richesses qui n’est pas celle mise en œuvre par le gouvernement, au service des intérêts capitalistes. La laborieuse tentative de « pédagogie » de M. Rebeyrotte est un bien pauvre enfumage qui ne trompe personne : il s'agit une nouvelle fois de faire des économies sur le dos des travailleuses et travailleurs confronté·es aux plus grands risques.
Chacun·e appréciera enfin le « sérieux » avec lequel le député conclut son propos : « Ce qui m'a surpris à l'inverse, c'est la dimension sociale de la réforme, ses avancées, son rééquilibrage vers plus de justice […] Ce serait dommage de passer à côté de telles avancées sociales. »
La notion de progrès social semble ici fort mal comprise par le député. Rappelons qu’elle consiste en des changements d’organisation sociale en vue d’améliorer les conditions de vie de toutes et tous. La « case » n’est définitivement « pas cochée » dans le projet du gouvernement, pour reprendre à nouveau les termes du député.
SUD éducation 21-71 appelle donc à poursuivre et amplifier massivement la lutte contre ce projet antisocial à l’occasion de la prochaine journée de mobilisation nationale du 31 janvier et lors des différentes actions locales qui pourront être organisées d’ici là.

   Mâcon Infos - 19 janvier 2023
     

 

Réforme des retraites : une mobilisation record à Mâcon

Les premiers comptes faisaient état de quelque 3 000 manifestant.e.s (selon police et syndicats). ACTUALISÉ : Toutes les photos de la manifestation  

Notre article à 15h18
Il était largement annoncé et l'heure est venue. De très nombreuses personnes se sont rassemblées sur la place des Cordeliers à partir de 14h30 à l'appel d'une intersyndicale regroupant la CGT, FO, la FSU, l'UNSA, la CFDT, la CFE-CGC et Solidaires. Associations militantes et partis politiques de gauche et d'extrême gauche sont au rendez-vous.
À noter la participation du CASC, Collectif Alternatives Sociales et Citoyennes composé de citoyennes et de citoyens, soutenu par des organisations telles que AMi - ATTAC - EELV - Ensemble - France Insoumise – GRS - PG – PS - PCF ; de l'association Femmes solidaires ; du PRG ; de la NUPES.  

Actualisé à 19h45
Plus de 3 000 manifestants confirmés cet après-midi. La ville préfecture n'avait pas connu une telle mobilisation depuis décembre 2019, année de la première tentative de réforme des retraites ! Et encore, on était plus proche des 2 000 à l'époque. Puis le covid était passé par là, le gouvernement et le président ajournant leur réforme.
Les suites à donner seront fonction des réponses apportées par le Président et son gouvernement dans les jours qui viennent.
Mais d'ores et déjà les organisations syndicales se réuniront demain à 10h00 pour envisager les suites.

   JSL - 13 janvier 2023 - Benoit Montaggioni
     


Réforme des retraites : la bataille a commencé sur les réseaux

Avant même les premières manifestations, les Insoumis du Chalonnais publient une longue réponse à un tweet de Louis Margueritte, député Renaissance du Chalonnais, qui défend l’intérêt de la réforme des retraites présentée par Élisabeth Borne.

La réforme n’a été présentée que mardi en fin d’après-midi et les premières mobilisations dans la rue sont encore en train de s’organiser. Mais sur internet la bataille des retraites a déjà commencé. Le groupe “Chalon l’Insoumise” a notamment remarqué un tweet du député Renaissance de Saône-et-Loire Louis Margueritte. Ce bon soldat de la Macronie relaye déjà la bonne parole du gouvernement sur les plateaux télé pour convaincre de la nécessité de la réforme.

"Justice et équilibre. Cette réforme est le fruit de plusieurs mois de concertation. Le rehaussement de l'âge de départ sera accompagné de nouveaux droits pour les salariés. L'objectif est de sauver notre système de retraites par répartition."

Des arguments que le député déploie également sur les réseaux sociaux. Ainsi, quelques minutes après les annonces d’Élisabeth Borne, le 10 janvier, il tweetait les arguments suivants : « meilleure prise en compte des carrières longues, validation de trimestres pour les aidants familiaux, fonds d’investissement dans la prévention de l’usure professionnelle d’un milliard d’euros. »

Un message sur lequel ont sauté les membres du Groupe “Chalon L’insoumise” pour tenter de le démonter point par point. « Rien d’autre ? Un peu comme si on mettait un joli papier pour emballer un bien vilain cadeau. » Dans un long message de réponse, signé par Sylvie Herody, membre du parlement de la Nupes, le groupe “Chalon L’insoumise” développe : 

« ASSUMEZ ! Monsieur Margueritte, que la réforme c’est aussi, et surtout, le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans. Et que cela va toucher y compris ceux et celles qui sont sur le point de partir : quelqu’un né après le 1er septembre 1961 devra travailler 3 mois de plus, celui qui est né en 1962, 6 mois de plus, 9 mois de plus s’il est né en 1963 etc. […]
ASSUMEZ que c’est aussi un passage progressif de 42 à 43 annuités ! Ainsi ceux qui auront fait des études et qui commenceront donc à travailler plus tard subiront de plein fouet cette mesure : 65, 66, 67 ans… !
ASSUMEZ que les seniors sont déjà à près de 40 % en inactivité (chômage, maladie, invalidité) et que le recul à 64 ans va donc les maintenir 2 années de plus au chômage : c’est un surcoût énorme (et passé sous silence) pour l’assurance chômage !
Alors certes, un index de surveillance de l’emploi des seniors va être mis en place, un machin qui sera certainement une « usine à gaz », de surcroît non contraignant !
ASSUMEZ que la retraite minimum à 1 200 € (85 % du SMIC) est un leurre ! D’abord parce qu’il faudra pour cela avoir une carrière complète : or 70 % de ceux qui ont aujourd’hui une pension inférieure à ce montant N’ONT PAS une carrière complète ! Et puis c’est une mesure qui a été inscrite dans une loi… de 2008, jamais appliquée par les gouvernements successifs ni par M. Macron depuis 2017 ! Cette soi-disant mesure n’est donc pas un progrès : juste un rappel à la loi !
ASSUMEZ que les femmes, qui ont le plus souvent des carrières incomplètes et perçoivent une retraite inférieure de 40 % à celle des hommes, ne verront donc aucune amélioration !
ASSUMEZ que ceux qui ont commencé à travailler à 18 ans, le plus souvent dans des métiers pénibles, pourront partir en carrière longue à 62 ans et non plus à 60 ans ! Soit 44 ans de cotisations : carrière longue, oui TRÈS longue…
C’est oublier que l’espérance de vie « en bonne santé » est en moyenne de 63 ans, que l’espérance de vie des plus modestes est inférieure de 13 ans à celle des plus aisés et que, lorsque les premiers parviennent à la retraite, ils ont le dos cassé ou les genoux détruits ! »

Et les Insoumis chalonnais terminent leur communiqué par une citation en guise de dernier coup de poignard : « Franchement ce serait assez hypocrite de décaler l’âge légal de départ en retraite. Quand on est soi-même en difficulté, bon courage déjà pour arriver à 62 ans ! » Des mots prononcés en avril 2019 par un certain… Emmanuel Macron.


 

Mâcon Cluny en lutte