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Mâcon Infos - 24
janvier 2023
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Réforme des retraites : 6 rassemblements en
Saône-et-Loire le 31 janvier
Communiqué de l'intersyndicale de Saône et Loire (CGT,
CFDT, FO, UNSA, CFE-CGC, Solidaires et FSU :
Une puissante mobilisation qui oblige au retrait
Ce 19 janvier, partout sur le territoire, plus de 15
000 travailleuses et travailleurs, et de jeunes se
sont mobilisé-es mis en grève et/ou ont manifesté en
Saône et Loire, dans le public comme dans le privé,
contre la réforme des retraites de ce gouvernement.
Cette réforme est inacceptable et va à l’encontre des
intérêts de la population. Elle ne s'y trompe pas,
puisque même avant d’être dans la rue plus de 600 000
personnes ont déjà signé la pétition intersyndicale.
Les travailleuses et les travailleurs aspirent à
partir à la retraite en bonne santé, et avec un niveau
de retraite qui permette de vivre dignement. Le
message est très clair : le gouvernement doit renoncer
à la fois à l’âge de départ à la retraite à 64 ans et
à l’accélération de l’augmentation de la durée de
cotisation. D'autres solutions existent, elles ont
malheureusement été balayées d'un revers de main.
L’ensemble des organisations syndicales réaffirme son
opposition à la réforme et sa détermination à avoir un
système de retraite juste, financé aussi par un autre
partage des richesses. Afin de renforcer et d’inscrire
dans la durée cette première mobilisation massive, les
organisations syndicales appellent dès à présent à une
journée de grève et de manifestation
interprofessionnelle.
L'intersyndicale départementale invite la population à
signer massivement la pétition, et appelle à
multiplier les actions et initiatives partout sur le
territoire, dans les entreprises et services, dans les
lieux d'étude, y compris par la grève, pendant la
période du 23 janvier au 31 janvier. L’intersyndicale
tiendra une conférence de presse le 23 janvier, jour
de la présentation de la loi au conseil des ministres,
et soutient l’ensemble des actions qui se mettront en
place.
Elles appellent les salarié-e-s et les jeunes à
préparer des assemblées générales pour discuter des
poursuites de la mobilisation.
Et alors que le gouvernement appelle les organisations
syndicales à être responsables et à ne pas bloquer le
pays, nous réaffirmons qu'il est et sera le seul
responsable de cette situation puisque 9 travailleuses
et travailleurs sur 10 rejettent cette réforme injuste
et brutale.
Nous sommes unis et déterminés à faire retirer ce
projet de réforme des retraites, c’est pourquoi
l’intersyndicale appelle à une nouvelle journée de
grèves et de manifestations interprofessionnelles le
31 janvier. L’intersyndicale départementale se réunira
le 1er février à 10 h 00.
Les rassemblements intersyndicaux de la Saône et Loire
- Autun : 14h30 Parking de la gare
- Chalon : 14h30 Maison des syndicats
- Louhans : 10h00 Place de la Charité
- Mâcon : 14h30 Maison des syndicats
- Montceau : 14h30 Place de la Mairie
- Le Creusot : 14h30 Devant L’ALTO
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Chalon Infos - 22
janvier 2023
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SUD éducation 21-71 répond au député de Saône et
Loire, Rémy Rebeyrotte
Oui, soyons sérieux M. le Député
Le syndicat SUD éducation 21-71 répond ici à une
tribune du député Rebeyrotte, publiée le 16 janvier
dans Info Chalon, dans laquelle il invite à faire
preuve de sérieux sur le dossier du projet de réforme
des retraites.
Les millions de personnes qui ont manifesté ce jeudi
19 janvier contre ce projet, semblent avoir saisi
l’injustice de cette réforme et le manque de sérieux
de ceux qui la réclament. Revenons donc, si c’est
encore nécessaire, sur certains arguments du député.
Par un raisonnement démographique simpliste, il avance
la nécessité de cette réforme pour sauver dans la
durée notre système de retraites. Le Conseil
d’Orientation des Retraites, service du Premier
Ministre, a au contraire réalisé différentes
projections dans son rapport de septembre 2022 et
aucune d’entre elles ne correspond à un scénario
catastrophe, et ce jusqu’en 2070. Son président l’a à
nouveau dit ce jeudi 19 janvier : "Les dépenses de
retraites ne dérapent pas, elles sont relativement
maîtrisées, dans la plupart des hypothèses, elles
diminuent plutôt à terme".
Il existe évidemment des mesures susceptibles de
renforcer le financement de notre système social, sans
obliger l’ensemble de la population à travailler deux
ans de plus. En vrac et au choix :
-fin des exonérations et allègements de cotisations
sociales patronales (elle assurerait une rentrée
annuelle de 75 milliards d’euros dont 17 directement
dans les caisses de retraite)
-mise en place d’une surcotisation sociale patronale
équivalente à celle d’un taux plein sur l’emploi à
temps partiel et d’une cotisation sociale sur les
dividendes, affectées aux caisses de Sécurité Sociale
-augmentation des cotisations sociales patronales
(0,8% de cotisation en plus assurerait 12 milliards
d’euros en plus chaque année)
-vraie égalité salariale femmes / hommes (la
revalorisation des rémunération des métiers féminisés
rapporterait 14 milliards d’euros annuels aux caisses
de retraites selon la Caisse Nationale d’Assurance
Vieillesse)
-augmentation des salaires (qui fait mécaniquement
augmenter les rentrées de cotisations sociales)
-réduction du temps de travail hebdomadaire à 32h sans
perte de salaire ni flexibilité avec une politique
déterminée de création d’emplois dans les services
publics (santé, éducation, écologie, culture…)
-rétablissement de l’Impôt de Solidarité sur la
Fortune, vraie lutte contre l’évasion fiscale,
taxation des super-profits …
Bien sûr, ces mesures s’inscrivent dans une politique
de partage des richesses qui n’est pas celle mise en
œuvre par le gouvernement, au service des intérêts
capitalistes. La laborieuse tentative de « pédagogie »
de M. Rebeyrotte est un bien pauvre enfumage qui ne
trompe personne : il s'agit une nouvelle fois de faire
des économies sur le dos des travailleuses et
travailleurs confronté·es aux plus grands risques.
Chacun·e appréciera enfin le « sérieux » avec lequel
le député conclut son propos : « Ce qui m'a surpris à
l'inverse, c'est la dimension sociale de la réforme,
ses avancées, son rééquilibrage vers plus de justice
[…] Ce serait dommage de passer à côté de telles
avancées sociales. »
La notion de progrès social semble ici fort mal
comprise par le député. Rappelons qu’elle consiste en
des changements d’organisation sociale en vue
d’améliorer les conditions de vie de toutes et tous.
La « case » n’est définitivement « pas cochée » dans
le projet du gouvernement, pour reprendre à nouveau
les termes du député.
SUD éducation 21-71 appelle donc à poursuivre et
amplifier massivement la lutte contre ce projet
antisocial à l’occasion de la prochaine journée de
mobilisation nationale du 31 janvier et lors des
différentes actions locales qui pourront être
organisées d’ici là.
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Mâcon Infos - 19
janvier 2023
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Réforme des retraites : une mobilisation record à
Mâcon
Les
premiers comptes faisaient état de quelque 3 000
manifestant.e.s (selon police et syndicats). ACTUALISÉ
: Toutes les photos de la manifestation
Notre article à 15h18
Il était largement annoncé et l'heure est venue. De
très nombreuses personnes se sont rassemblées sur la
place des Cordeliers à partir de 14h30 à l'appel d'une
intersyndicale regroupant la CGT, FO, la FSU, l'UNSA,
la CFDT, la CFE-CGC et Solidaires. Associations
militantes et partis politiques de gauche et d'extrême
gauche sont au rendez-vous.
À noter la participation du CASC, Collectif
Alternatives Sociales et Citoyennes composé de
citoyennes et de citoyens, soutenu par des
organisations telles que AMi - ATTAC - EELV - Ensemble
- France Insoumise – GRS - PG – PS - PCF ; de
l'association Femmes solidaires ; du PRG ; de la
NUPES.
Actualisé à 19h45
Plus de 3 000 manifestants confirmés cet après-midi.
La ville préfecture n'avait pas connu une telle
mobilisation depuis décembre 2019, année de la
première tentative de réforme des retraites ! Et
encore, on était plus proche des 2 000 à l'époque.
Puis le covid était passé par là, le gouvernement et
le président ajournant leur réforme.
Les suites à donner seront fonction des réponses
apportées par le Président et son gouvernement dans
les jours qui viennent.
Mais d'ores et déjà les organisations syndicales se
réuniront demain à 10h00 pour envisager les suites.
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JSL - 13 janvier 2023 -
Benoit Montaggioni
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Réforme des retraites : la bataille a commencé
sur les réseaux
Avant même les premières manifestations, les Insoumis
du Chalonnais publient une longue réponse à un tweet
de Louis Margueritte, député Renaissance du
Chalonnais, qui défend l’intérêt de la réforme des
retraites présentée par Élisabeth Borne.
La réforme n’a été présentée que mardi en fin
d’après-midi et les premières mobilisations dans la
rue sont encore en train de s’organiser. Mais sur
internet la bataille des retraites a déjà commencé. Le
groupe “Chalon l’Insoumise” a notamment remarqué un
tweet du député Renaissance de Saône-et-Loire Louis
Margueritte. Ce bon soldat de la Macronie relaye déjà
la bonne parole du gouvernement sur les plateaux télé
pour convaincre de la nécessité de la réforme.
"Justice et équilibre. Cette réforme est le fruit de
plusieurs mois de concertation. Le rehaussement de
l'âge de départ sera accompagné de nouveaux droits
pour les salariés. L'objectif est de sauver notre
système de retraites par répartition."
Des arguments que le député déploie également sur les
réseaux sociaux. Ainsi, quelques minutes après les
annonces d’Élisabeth Borne, le 10 janvier, il
tweetait les arguments suivants :
« meilleure prise en compte des carrières
longues, validation de trimestres pour les aidants
familiaux, fonds d’investissement dans la prévention
de l’usure professionnelle d’un milliard
d’euros. »
Un message sur lequel ont sauté les membres du Groupe
“Chalon L’insoumise” pour tenter de le démonter point
par point. « Rien d’autre ? Un peu comme si
on mettait un joli papier pour emballer un bien vilain
cadeau. » Dans un long message de réponse, signé par
Sylvie Herody, membre du parlement de la Nupes, le
groupe “Chalon L’insoumise” développe :
« ASSUMEZ !
Monsieur Margueritte, que la réforme c’est aussi, et
surtout, le report de l’âge de départ de 62 à 64 ans.
Et que cela va toucher y compris ceux et celles qui
sont sur le point de partir : quelqu’un né après
le 1er septembre 1961 devra travailler 3 mois de
plus, celui qui est né en 1962, 6 mois de plus, 9 mois
de plus s’il est né en 1963 etc. […]
ASSUMEZ que c’est aussi un passage progressif de 42 à
43 annuités ! Ainsi ceux qui auront fait des
études et qui commenceront donc à travailler plus tard
subiront de plein fouet cette mesure : 65, 66, 67
ans… !
ASSUMEZ que les seniors sont déjà à près de 40 %
en inactivité (chômage, maladie, invalidité) et que le
recul à 64 ans va donc les maintenir 2 années de plus
au chômage : c’est un surcoût énorme (et passé
sous silence) pour l’assurance chômage !
Alors certes, un index de surveillance de l’emploi des
seniors va être mis en place, un machin qui sera
certainement une « usine à gaz », de
surcroît non contraignant !
ASSUMEZ que la retraite minimum à 1 200 €
(85 % du SMIC) est un leurre ! D’abord parce
qu’il faudra pour cela avoir une carrière
complète : or 70 % de ceux qui ont
aujourd’hui une pension inférieure à ce montant N’ONT
PAS une carrière complète ! Et puis c’est une
mesure qui a été inscrite dans une loi… de 2008,
jamais appliquée par les gouvernements successifs ni
par M. Macron depuis 2017 ! Cette soi-disant
mesure n’est donc pas un progrès : juste un
rappel à la loi !
ASSUMEZ que les femmes, qui ont le plus souvent des
carrières incomplètes et perçoivent une retraite
inférieure de 40 % à celle des hommes, ne verront
donc aucune amélioration !
ASSUMEZ que ceux qui ont commencé à travailler à 18
ans, le plus souvent dans des métiers pénibles,
pourront partir en carrière longue à 62 ans et non
plus à 60 ans ! Soit 44 ans de cotisations :
carrière longue, oui TRÈS longue…
C’est oublier que l’espérance de vie « en bonne
santé » est en moyenne de 63 ans, que l’espérance
de vie des plus modestes est inférieure de 13 ans à
celle des plus aisés et que, lorsque les premiers
parviennent à la retraite, ils ont le dos cassé ou les
genoux détruits ! »
Et
les Insoumis chalonnais terminent leur communiqué par
une citation en guise de dernier coup de
poignard : « Franchement ce serait assez
hypocrite de décaler l’âge légal de départ en
retraite. Quand on est soi-même en difficulté, bon
courage déjà pour arriver à 62 ans ! » Des
mots prononcés en avril 2019 par un certain…
Emmanuel Macron.
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