21-22 octobre 2022 - Nouvelles pensées de l'écologie
 
   30 août 2022 -
 

Le groupe Écologistes et Solidaires demande plus de moyens pour les trains en Bourgogne-Franche-Comté

Avec 30 % des émissions, les transports constituent le premier secteur de rejet de CO2. 95 % sont dus au routier et à l’aérien et seulement 0,3 % au ferroviaire.

En France plus de 7 millions de foyers souffrent de précarité liée à la mobilité, dépendants de la voiture tous les jours pour tout faire. C’est une double peine. La Région Bourgogne Franche-Comté est d’ailleurs la plus touchée des régions françaises.

Face au choc climatique de cet été, l’appel du Président de la République à une société de la sobriété doit se traduire très vite dans les actes.

Dans ce contexte, nous saluons la déclaration du vice-président aux transports de la Région qui partage la position des écologistes : il faut plus de moyens financiers sur la rénovation et la régénération du réseau ferroviaire.

En effet les 2,8 millions du Contrat de Performance entre l’Etat et SNCF Réseau sont nettement insuffisants au regard de l’inflation, de l’explosion du coût des matières premières, du sous-investissement pour moderniser le réseau ces 30 dernières années.

Ce renoncement nous cantonne dans un cercle vicieux délétère : désinvestir, c’est laisser volontairement se dégrader le réseau. Il devient inutilisable et entraine une chute des fréquentations et donc des fermetures des lignes au profit des cars et de la voiture.

Amorçons au contraire un cercle vertueux, à l’image de la Suisse, de l’Allemagne, de l’Italie qui affichent 30 % de part modale en faveur du train, contre 10 % en France. Ils investissent 10 milliards/an dans la régénération du réseau accompagné d’une véritable politique de l’offre qui a boosté la fréquentation.

Les écologistes refusent que la Bourgogne-Franche-Comté soit une victime collatérale du sous-investissement. En effet, SNCF Réseau, par manque de moyens alloués par l’Etat, envisage une France à deux vitesses : celle des lignes à fort trafic bénéficiant d’investissements, et essentiellement ciblées en Ile de France, et celles des lignes à faible trafic que l’on abandonne.

C’est pourquoi, dans le cadre des échanges consacrés au contrat de plan mobilités entre l’Etat et la Région, nous demandons à l’Etat des moyens pour les lignes Lure/Epinal, la ligne des Horlogers, l’étoile de Paray-Le-Monial et la connexion TER/TGV de la gare Creusot/Montceau/Montchanin.

Enfin, nous interpellons l’ensemble des parlementaires de la Région Bourgogne-Franche-Comté. Ceux-ci doivent œuvrer, dans le cadre du projet de loi de finances, en faveur des moyens conséquents pour rénover les voies ferrées afin que le train redevienne la colonne vertébrale des déplacements en zone urbaine, périurbaine et rurale.

   France 24 - 28 juillet 2022

Interview de Gabriel Siméon à propos du Jour du dépassement

Chaque année, le Jour du dépassement marque la date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources que la Terre peut renouveler en un an. En 2022, ce Jour tombe le 28 juillet. Un rendez-vous qui survient – sauf période exceptionnelle – toujours plus tôt depuis 1970. Jugé utile par plusieurs ONG pour mesurer l’impact écologique de l’activité humaine, cet indice est encore très peu utilisé dans les modes de gouvernance mondiale.

   5 juillet 2022 - Gabriel Siméon

Pistes cyclables dans la MBA

C'est à vous dégoûter de la politique...

Je découvre sur Facebook que notre agglo, Mâconnais-Beaujolais Agglomération, où je suis élu en tant que représentant de Mâcon, et où je siège à la commission "Mobilités durables et enjeux climatiques", a réuni ce jour dans le cadre de son schéma des mobilités 40 élus des communes de l'Agglo, "ceux qui connaissent le mieux le territoire" (dixit la publication) pour établir une politique cyclable cohérente.

Il se trouve que je m'intéresse de très près à ce schéma des mobilités et à ce qui concerne de près ou de loin les déplacements à vélo à Mâcon et autour. Je suis intervenu à de nombreuses reprises en commission et en conseil d'agglo sur ces questions.

Celles-ci m'intéressent car il est crucial de développer l'usage du vélo dans le contexte de crise écologique que nous connaissons. Mais aussi et surtout parce que je suis cycliste et que je sais de quoi je parle. Déplacements du quotidien (y compris emmener le petit à la crèche), loisirs (VTT) et tourisme : je peux affirmer sans rougir qu'à force j'y connais un rayon. J'ai même tenu une chronique dans Libération pendant 7 mois sur ces sujets.

Et je n'ai pas été invité à cette belle réunion d'élus, c'est quand même con !

De deux choses l'une : soit l'Agglo ne prévoit pas de politique cyclable cohérente à Mâcon, et ce serait alors très inquiétant...

Soit, plus probablement, la majorité du président Jean-Patrick Courtois a préféré se passer de mes services parce que je siège dans l'opposition.

Ça vous paraîtra peut-être logique... Il n'empêche qu'ils prouvent ainsi - une nouvelle fois - qu'ils se fichent bien d'être constructifs, qu'ils ne respectent pas les élus qui ne votent pas comme eux, et j'irai même plus loin, qu'ils se moquent de l'intérêt général. Savoir dépasser les clivages, mettre de côté des a priori ou des antagonismes pour faire avancer des sujets dans la bonne direction... c'est vraiment trop pour eux ?


Je ne dis pas que mes connaissances étaient indispensables. Quoique, lorsqu'on fait l'effort d'écouter ce que tout le monde a à dire, on gagne parfois de précieuses années pour faire avancer ces sujets de la meilleure des manières. Mais aujourd'hui je déplore la persistance de ces vieux réflexes chez ceux qui nous gouvernent : croire qu'on sait mieux que tout le monde ce qui est bon, se couper de tout contact avec l'opposition pour pouvoir s'approprier les succès futurs... au risque de se planter.

Parce qu'ils se plantent ! Je ne serais pas autant en colère si leur politique de développement du vélo et des "mobilités durables" était efficace. Mais elle ne l'est pas ! Rien qu'à Mâcon, les aménagements cyclables ne vous mettent pas en sécurité lorsque vous circulez à vélo sur la plupart des itinéraires, pas plus que ces voies ne sont continues ou cohérentes. On manque de stationnement partout. Par contre quand il s'agit de vanter les kilomètres de voies cyclables réalisées, il y a du monde... Ouvrez donc les yeux : beaucoup de gens circulent à vélo sur les trottoirs parce qu'ils ont peur du trafic, et on les comprend. Il faut se mettre un peu à leur place...

J'ai 34 ans et mes deux ans de politique m'ont déjà appris ceci : sans se parler, sans travailler ensemble, nous irons dans le mur. Nous continuerons à gaspiller de l'argent public. L'urgence climatique est une réalité, et elle nous oblige aux meilleures politiques publiques qui soient. Et donc à commencer par s'écouter.

   2022 - Gabriel Siméon


Gabriel Siméon - parler des actions concrètes que chacun peut mettre en œuvre pour le climat et l’environnement chaque jeudi à 13h en direct sur Twitch
Comment économiser l'énergie (22 septembre)
Comment réduire le gaspillage alimentaire (29 septembre)

         




 

Catherine Amaro
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Gabriel Siméon
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