Le groupe Écologistes et Solidaires demande plus de moyens pour les trains en Bourgogne-Franche-Comté
Avec 30 % des émissions, les transports constituent le premier
secteur de rejet de CO2. 95 % sont dus au routier et à l’aérien et
seulement 0,3 % au ferroviaire.
En France plus de 7 millions de foyers souffrent de précarité liée
à la mobilité, dépendants de la voiture tous les jours pour tout
faire. C’est une double peine. La Région Bourgogne Franche-Comté
est d’ailleurs la plus touchée des régions françaises.
Face au choc climatique de cet été, l’appel du Président de la
République à une société de la sobriété doit se traduire très vite
dans les actes.
Dans ce contexte, nous saluons la déclaration du vice-président
aux transports de la Région qui partage la position des
écologistes : il faut plus de moyens financiers sur la rénovation
et la régénération du réseau ferroviaire.
En effet les 2,8 millions du Contrat de Performance entre l’Etat
et SNCF Réseau sont nettement insuffisants au regard de
l’inflation, de l’explosion du coût des matières premières, du
sous-investissement pour moderniser le réseau ces 30 dernières
années.
Ce renoncement nous cantonne dans un cercle vicieux délétère :
désinvestir, c’est laisser volontairement se dégrader le réseau.
Il devient inutilisable et entraine une chute des fréquentations
et donc des fermetures des lignes au profit des cars et de la
voiture.
Amorçons au contraire un cercle vertueux, à l’image de la Suisse,
de l’Allemagne, de l’Italie qui affichent 30 % de part modale en
faveur du train, contre 10 % en France. Ils investissent 10
milliards/an dans la régénération du réseau accompagné d’une
véritable politique de l’offre qui a boosté la fréquentation.
Les écologistes refusent que la Bourgogne-Franche-Comté soit une
victime collatérale du sous-investissement. En effet, SNCF Réseau,
par manque de moyens alloués par l’Etat, envisage une France à
deux vitesses : celle des lignes à fort trafic bénéficiant
d’investissements, et essentiellement ciblées en Ile de France, et
celles des lignes à faible trafic que l’on abandonne.
C’est pourquoi, dans le cadre des échanges consacrés au contrat de
plan mobilités entre l’Etat et la Région, nous demandons à l’Etat
des moyens pour les lignes Lure/Epinal, la ligne des Horlogers,
l’étoile de Paray-Le-Monial et la connexion TER/TGV de la gare
Creusot/Montceau/Montchanin.
Enfin, nous interpellons l’ensemble des parlementaires de la
Région Bourgogne-Franche-Comté. Ceux-ci doivent à œuvrer, dans le
cadre du projet de loi de finances, en faveur des moyens
conséquents pour rénover les voies ferrées afin que le train
redevienne la colonne vertébrale des déplacements en zone urbaine,
périurbaine et rurale.
Claire
Mallard